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La population vieillissante du Canada fait face à une dure réalité : un nombre grandissant d’aînés souffrant de maladie chronique, d’incapacité ou de déficience cognitive se heurtent à de multiples obstacles lorsqu’ils cherchent à accéder à nos services de santé fragmentés et mal coordonnés. Ces problèmes sont plus graves encore pour ceux qui ne peuvent compter sur le soutien de leur famille ou d’amis, sans compter que le fardeau des proches aidants est aussi alourdi.

La difficulté de se retrouver dans notre système de santé découle en bonne partie de la structure et du fonctionnement même de nos services de soins, qui obligent les patients et leurs proches d’assumer de nombreuses tâches d’administration et de coordination. Selon Laura Frank, ce fardeau devrait plutôt relever de la responsabilité publique. (...)

Si le soutien aux patients s’est récemment amélioré (meilleure information, coordination des soins, ressources à leur disposition), les programmes à cet effet, qu’ils soient offerts par des organismes sans but lucratif ou gouvernementaux, servent le plus souvent à faciliter la transition entre milieux de soins, de l’hôpital à la maison par exemple, ou sont réservés à des patients souffrant de maladies spécifiques comme le cancer et la démence. Et leur disponibilité varie grandement selon les établissements et les régions. Seule une stratégie globale et ciblée permettrait de réduire les obstacles à l’accès pour un plus grand nombre de patients et de proches aidants.

Pour pallier ces problèmes, l’auteure propose une approche en trois volets axée sur le patient : améliorer l’information sur les services, élargir les programmes d’accompagnement des patients et renforcer l’intégration des services destinés aux personnes âgées. Faciliter l’accès aux soins pour les aînés et leurs proches serait non seulement bénéfique pour leur santé et leur bien-être, mais contribuerait aussi à prévenir l’épuisement des proches aidants et à diminuer les inégalités d’accès. Cela pourrait même permettre aux aînés qui le désirent de vivre plus longtemps à la maison.

Source: Institut de recherche en politiques publiques