"Le Comité de sensibilisation à la maltraitance des aînés de Chatham Kent, Ontario a engagé 10 aînés de la communauté rurale (âgés de 65 ans et plus) pour mener une enquête sur la prévalence des mauvais traitements et la connaissance de ce problème parmi leurs pairs. Les 236 participants à cette étude, interrogés par des aînés formés pour l'occasion étaient en majorité des femmes, entre 55 et 90 ans. La majorité vivaient encore de façon indépendante, avait obtenu un diplôme du secondaire ou d'enseignement supérieur et étaient en bonne santé. Ces caractéristiques garantissaient que le taux de maltraitance serait assez bas sur l'échelle habituelle évoquée dans la plupart des rapports (entre 4 et 10%).
Cependant, les résultats ont révélé un taux d'incidence de 19,1%, soit presque le double que le taux maximum, avec 137 actes de maltraitance verbale, émotionnel et financière signalés par les participants à leurs pairs. Les soignants professionnels furent identifiés comme les auteurs les plus fréquents, bien que deux tiers des incidents n'aient pas été signalés du tout sur le moment, et ce pour cause de honte, peur, dépendance à l'agressuer ou simplement car les victimes ne savaient pas à qui parler. Dans une minorité des cas, lorsque la maltraitance a été signalée, les personnes informées le plus couramment étaient la police, un médecin de famille ou un professionnel de l'assistance dans la communauté."
Source: Critical Social Work, School of Social Work, Windsor University